Kardham is the first independent group to integrate all the skills of the professional real estate value chain: consulting, architecture, space design, engineering and digital.
Founded in 1992, the Group supports users and major professionals in France, Europe and Africa throughout the entire real estate process, from the strategic genesis of projects to their complete delivery.
Kardham brings together more than 600 talents with diverse profiles (consultants, architects, engineers, designers, sociologists, etc.) who are experts in project management and cross-functional support, with know-how that guarantees the fluidity and mastery of project management, combined with agility and the right solutions.
Without an extra square metre, the hall takes on a new soul: clarity, intuitive reference points, a breath of greenery. From the street, a living threshold reflects the identity of the place.
I. Une présentation du projet, qui aborde des enjeux très actuels :
A. Réhabiliter sans surconsommer : « une recherche de performance énergétique qui ne doit pas occulter les considérations carbone ». Idée de modifier le process usuel de conception en intégrant dès la phase programmation des projets de réhabilitation une réflexion type « Simulation Energétique Dynamique » afin de comprendre l’impact croisé énergie/carbone des différents travaux envisagés et définir les réels besoins des projets.
Sur l’opération Astorg, cette démarche nous a permis de conserver +/- 30% des façades projets (façades moins exposées au Nord), façades qui ont simplement été réétanchées/réisolées. Une opération de reprise « légère » au regard du bilan carbone/énergie d’un remplacement total jugé non favorable/justifié (gain de 6 kWh/m² pour 22 kgeq.CO2/m2 soit de l’ordre de 3,5 kgeq.CO2/kWh). Cette généralisation de la réflexion croisée cout/gain énergétique/gain carbone - sur la base de ces simulations énergétiques amont – a également permis de conseiller au mieux la maitrise d’ouvrage sur les choix les plus pertinents sur les travaux d’ordre techniques (choix du mode d’approvisionnement énergétique (géothermie sur nappe/RCU + RFU), automatisation ou non des stores et des ouvrants, besoins en climatisation en période actuelle et future (changement climatique), etc.)
B. Étendre sans alourdir : le bois comme atout bas carbone : RE2020 « une recherche de performance carbone via une réflexion très amont sur les capacités structurelles des existants et la mise en œuvre d’une structure légère adaptée aux potentiels trouvés ». Idée de construire une extension bois (> 250 m3 de bois : poteaux/poutres/planchers) au droit d’une verrière existante avec une capacité structurelle telle que les besoins en reprise en sous œuvre ont été limités (+/- 10 kgeq.CO2/m2 du projet extension).
Sur Astorg cette réflexion nous a ainsi permis de baisser considérablement les besoins en carbone des lots structurels du projet et obtenir des scores équivalent aux seuils les plus élevés de la RE2020 (2028 et au-delà : EGES PCE E+C- de l’ordre de 530 kgeq.CO2/m2)
C. Réemploi // Concevoir autrement, pour aujourd’hui et pour demain :
1. Améliorer nos pratiques de déconstruction pour maximiser les ressources réemployées : idée que les pratiques de dépose soignée ont un cout non négligeable et qu’une réflexion économique doit être portée sur chacun des éléments à déposer (matière/matière, composant/composant, etc.) afin de ne pas alourdir le bilan euros/carbone d’une opération et que des pratiques vertueuses deviennent in fine carbo-intensives faute de débouchés.
Sur Astorg, un process de go/no go de dépose soignée à été mise en œuvre étage/étage et ressource/ressource en fonction de l’intérêt porté aux ressources mises en vente en amont des opérations de déconstruction. Nous avons malgré tout été confrontés à de nombreux points d’achoppement : peu de vente contractualisée via les sites spécialisés, des maturités différentes selon les filières de reprise, des retraits d’intérêt repreneurs aux derniers moments (se traduisant par des mises à la benne de matière) et encore trop souvent que la notion que la ressource en réemploi doit être gratuite (modèles économiques de certains acteurs tronqués et peu viable sur le long terme). Le bilan est malgré tout très positifs :
2. Revoir nos pratiques collectives d’intégration de matériaux en réemploi dans les opérations. Corolaire de la déconstruction soignée et sélective, le réemploi sur projet est également un parcours très/trop contraignant : entre acteurs qui ne peuvent fournir des ressources pourtant garantie en début de projet et démarche agressives MOA/MOA pour sécuriser les ressources le plus en amont possible la démarche de réemploi est tributaire de trop nombreux aléas : des aléas planning projet aux aléas chantiers (retards divers, incidents, disponibilité des entreprises, etc.). Au regard des difficultés rencontrés sur différentes ressources, l’équipe projet a sourcé directement des éléments sur des projets pour lesquels une opération de déconstruction était envisagé mais encore non réalisée (en avance de phase par rapport aux temporalités des filières classiques). Pratiques permettant au projet ASTORG de présenter des valeurs au delà des valeurs usuelles sur certains éléments constructifs (> 50% ressource en réemploi : faux plancher, moquette, sanitaires, etc.)
3. Développer les utilités du projet en développant les aménités paysagères et l’accès à une nature attractive et utile. Initialement, l’enveloppe du bâtiment était très minérale et les abords végétalisés d’accès trop confidentiels et sans destination réellement définie. Un potentiel sous exploitée mis en exergue par les projets architecturaux et paysagers et qui a conduit à l’intégration d’aménités paysagères dédiées ayant comme objectif d’amener le collaborateur à s’emparer des espaces végétalisés du projet : ouverture et végétalisation de terrasses au plus près des collaborateurs (+/- 200 m2 d’espaces plantés), mise en place d’une serre agricole (+/- 200 m2 d’espaces plantés) exploitée dans une optique de recherche (parallèle avec les activités de Groupama), intégration de prises de courant dans les espaces extérieurs (lieux de travail/réunion informels), révision complète des accès sur jardin, etc.
Nous évoquerions notamment :
L’extension en structure bois : filière locale, légèreté, faible impact
La stratégie énergétique et bas carbone : ACV, STD, objectifs Décret Tertiaire
La flexibilité des usages : conception réversible, évolutive, anticipant les transformations du travail
II. Un élargissement de la réflexion, à partir de ce retour d’expérience, pour dégager des lignes de force et des leviers concrets :
1. La flexibilité des usages : conception réversible, évolutive, anticipant les transformations du trabail
2. Comment transformer efficacement le parc tertiaire existant ? Notion de transformation du process de réflexion pour intégrer le plus en amont possible des études type Simulation Energétique Dynamique et se poser numériquement la question de la viabilité du plan de travaux élément/élément sous l’axe croisée carbone/énergie
3. Quels rôles pour les acteurs : maîtrise d’ouvrage, architecte, BE ? Notion de réemploi et de la nécessaire intégration de la démarche dans les plannings projet et dans les champs de dévolution mission de chacun des intervenants
4. Quels critères de pertinence dans un contexte de sobriété ? Notion de réflexion multi-indicateur et non pas seulement euros OU carbone OU kWh.
Ce projet s’inscrit dans une logique d’exemplarité environnementale et sociétale :
• en valorisant l’existant plutôt que de le remplacer,
• en réintégrant la nature et les usages au cœur du projet architectural,
• en démontrant que performance carbone, qualité d’usage et responsabilité territoriale peuvent converger.
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